Si vous aimez les plantes vertes, vous avez dû, vous aussi, expérimenter ce que toustes les plants lovers découvrent un jour où l’autre : cette passion est d’une ingratitude INFINIE ! Avec tous les soins que vous leur donnez : amour, eau, terreau, engrais… La dure et implacable réalité vient éclater violemment la petite confiance que vous aviez gagnée. Déso, pas déso, les plantes c’est beau, c’est satisfaisant et apaisant, mais c’est aussi surtout beaucoup de temps à (essayer de) les sauver de la loi de la jungle urbaine. Épisode 28 948 : les parasites des plantes d’intérieur (partie 1 sur 5709) (saison 4) (collection 12) (best of).

Dans l’épisode précédent, SalbeT narrait son amour des plantes contrarié par sa personnalité, ses difficultés psychologiques et par les plantes elles-mêmes (ces êtres souvent incompréhensibles). Alors que l’été est bien installé chez elle, les complications s’intensifient… Et les parasites se multiplient. Réussira-t-elle à ne pas tout balancer dans le jardin en achetant des plantes Lego pour les mettre à leur place ? On s’en contrefout mais c’est marrant à observer ! *Rires dans la salle*.
Mais enfin, Gertrude 8, qu’avait-on dit la dernière fois ? *soupir* Alors, je te réexplique, ENCORE : non, je ne veux toujours pas que tu ailles dans les rainures de mes meubles en bois. Mais parce que je te dis que ça les disloque, je ne vois pas ce qui est compliqué à comprendre avec ça ! Oui, OK, c’est de ta famille, mais mets-toi deux minutes à ma place et – Oh, vous ici ? Bonjour ! Vous venez prendre des nouvelles de mes plantes vertes ? Alors, ça tombe bien, parce que le printemps a été mouvementé. Attendez, je vous raconte.
Parasites en folie : les pucerons attaquent

Vous vous souvenez de ma Ceropegia Sandersonii, ou plante parachute, dans le gang des uni-feuillistes ? Elle a enfin repris sa croissance ! Enfin, repris, heu, alors, comment vous expliquer… Vous connaissez Buzz l’éclair ? Pour rappel, sa devise c’est : « vers l’infini et au delà ! ». Voilà, vous avez l’idée. Au début du printemps, je l’ai vue quitter mon petit treillis DIY en baguettes à sushis pour s’accrocher à mon rideau. Pas contrariante, je me suis dit que j’allais la laisser s’amuser. Deux mois plus tard : imaginez l’émoji choqué parce qu’il va merveilleusement bien avec mon visage quand je l’ai vue grimper plus vite qu’un bouquetin des montagnes jusqu’à mon plafond.
« Oh, c’est fou, pensais-je, elle a même fabriqué des petits poils pour s’accrocher au mur ! La nature est incroyable ». Ça, ma chère, ce ne sont pas les poils de ta plante. Ça a la même couleur, certes, mais c’est bien différent. Car la petite myope que je suis a fini par monter sur une chaise pour voir les poils de mère nature (la traitresse) de près… Une colonie de pucerons. Twilight, chapitre 9 : Consternation. Après un massacre en règle, je surveille à présent la plante le plus souvent possible du haut de mon escabeau, telle une arbitre sanguinaire : « ils reviennent toujours, Bella, près à te sucer la sève. N’oublie jamais. Méfie-toi des pucerons et de leur clique, ils ne sont pas comme nous. »
Les acariens dansent le MIA

Pour la fête des mères, en allant choisir une plante à offrir à la mienne (je ne lui offre pas des promesses d’insultes inclusives tous les ans, faut pas déconner), j’ai craqué sur une petite nouvelle pour ma chambre : souhaitons la bienvenue à madame l’asparagus à faucilles qui a fait son entrée dans ma jungle intérieure. Tellement jolie, que même une petite araignée a l’air d’avoir voulu faire sa toile sur ses longues feuilles délicatement dentelées… Ou DES petites araignées, parce que ça commence à faire beaucoup de toile quand même ? Mais attends, c’est quoi tout ces petits machins bruns qui se baladent sur les feuilles ?

Des acariens. « Trahison, disgrâce. Elle était maudite depuis sa naissance. Trahison disgrâce », chantent en cœur les girafes et les gazelles qui votent à droite dans ma tête. À défaut de passer la plante directement par la fenêtre, j’ai voulu appliquer la méthode utilisée sur les pucerons : mes fidèles doigts transpirants de rage sur leur population sous caféine. I guess it was not enough, car je crois qu’elles ont décidé de former des petites communautés à la vitesse de l’éclair. Comme j’ai une flemme de l’espace de faire du purin d’ortie (et que je ne suis pas Walter White, laissez-moi, on sait toustes comment ça finit), je vais aller en acheter, il paraitrait que ça fonctionne. Enfin, c’est internet qui me l’a dit, et je commence à penser qu’il se fout sacrément de ma tronche, surtout depuis l’invasion que je vais vous relater dans la partie suivante (on arrive au gros de mon envie d’en finir avec les plantes, vous n’êtes pas prêt·e·s).
Autant l’hiver éclate, que l’été Roclite
Eric et Ramzy
New challenger : Les Thrips contre-attaquent


Alors, que sont les Thrips, pour les deux du fond qui ne sont pas assez au courant (ou qui ont une chance démesurée de ne les avoir jamais rencontrés) ? De forme longiligne, avec une carrosserie de série, d’allure racée, les thrips vous accompagneront sur toutes les plantes, laissant derrière elles la mort et un sillon de petites crottes noires, marques de leur passage de ROLLS ROYCE DU PARASITE TA M… Pardon, j’avais promis, c’est vrai.
Alors, vous apprendrez que le savon noir, c’est pas ouf. Que les nématodes, ça fonctionne timidement, mais pas assez. Que la terre de diatomée, ça vole partout et que ce n’est pas un succès. La terre de diatomée d’ailleurs, parlons-en, et rions toustes ensemble : ça devait les tuer instantanément mais il semblerait qu’elles puissent se rouler dedans telles des cocaïnomanes richissimes sans aucun souci. LA VIDA LOCA.

Et concernant l’état de mes plantes envahies : mon Aloe Vera de plus de 10 ans ne s’en remettra peut-être jamais. Ma jolie Monstera Monkey Leaf bicolore fait de son mieux pour tenir le coup. L’impatiens découvre la dentelle de feuilles. Et moi, je pense déménager de ma maison avec un sac à dos et rien d’autre. Telle Tom Sawyer avec 30 ans de plus, je pars retrouver ma liberté, à moi la vie de bohème, je plaque tout, adieu. Ou alors il va falloir que je me tourne vers les produits chimiques. Je ne sais pas, je ne sais plus, l’écologiste en PLS dans ma tête ne répond plus et envisage sérieusement l’achat de plantes en plastique. Suite au prochain épisode, stay tuned.
SalbeT va-t-elle péter un câble et passer sa baraque au napalm ? Gertrude 8 va-t-elle enfin réussir à s’insérer dans le vieux meuble hérité de la tante ? Vais-je finir par littéralement gazer toutes mes plantes à coup de produits dégueulasses pour l’environnement ? Vous le saurez dans le prochain épisode de « la croisière des parasites de plantes vertes vous emmerde bien profond ». Si vous avez des astuces pour sauver ma santé mentale et mes convictions écologistes, je suis toute ouïe. Enfin, tout œil. Enfin, vous avez compris quoi. Allez, à vous les studios.

- Mon expérience de personne détendue *sarcasme*
Qu’est ce que je me marre, je t’imagine tellement en lisant ces lignes (comment ça : manque d’empathie ? Non tu es juste trop forte pour raconter tes péripéties).
Passe aux cactus : au pire ils moisissent (bon, ça pue et c’est immonde) ou se dessèchent en silence. Mais jamais de problème de bestioles qui s’incrustent pire que Tanguy chez ses parents 😁