La Communication NonViolente ou l’art de dire ce que l’on pense sans blesser

Une simple discussion avec votre partenaire ou un déjeuner en famille peuvent rapidement déraper et se transformer en une dispute houleuse ? Vos mots dépassent souvent votre pensée et vous finissez par dire des choses que vous regrettez par la suite ? Et si je vous disais que la Communication NonViolente (CNV) est un moyen redoutablement efficace pour dire ce que l’on pense sans blesser les autres ! 

La qualité de la relation que nous entretenons avec autrui est directement impactée par la qualité de nos échanges. Si on apprend à les utiliser correctement, l’empathie et la bienveillance sont des outils redoutablement efficaces pour apaiser les discussions tendues et les conflits (même les plus complexes).

Temps de lecture : 4 min

La communication bienveillante : le secret pour des relations apaisées

Développée par le psychologue Marshall Rosenberg dans les années 1960, la CNV est basée sur l’empathie, la compassion et la compréhension mutuelle. Elle invite à s’écouter et à formuler ses propres besoins sans agressivité ni humiliation. Ainsi, il est plus simple de construire et d’entretenir des relations saines et épanouissantes.

Abordée avec sincérité, la Communication NonViolente vous promet de :

  • Apaiser les conflits et les malentendus ;
  • renforcer l’empathie et la compassion ;
  • favoriser la coopération et la collaboration ;
  • développer la confiance et le respect.

Rien que ça !

Les 4 piliers essentiels pour dire ce que l’on pense sans blesser

La Communication NonViolente repose sur 4 piliers intrinsèques. Ils permettent de structurer les interactions de manière claire et précise. Ainsi, on évite les malentendus et les confusions. En suivant ces étapes, on s’assure que notre message est bien compris par l’individu à qui l’on s’adresse.

Deux hommes communiquent d'une façon houleuse

1. Observer sans juger

Il s’agit ici d’observer la situation de manière objective, sans émettre de critique ni d’interprétation. Lorsque l’on porte un jugement, on attaque la personnalité de notre interlocuteur qui, s’il se sent dénigré, va vouloir se justifier et risque fort de prendre la défensive pour réponse. Par exemple, au lieu de « Tu es toujours en retard ! », on peut dire « Je constate que tu es arrivé.e 15 minutes après l’heure prévue ». On peut également remplacer «  Tu ne fais jamais le ménage ! » par « Je t’ai demandé de nettoyer la cuisine et tu as reporté cette tâche à plus tard, sans la faire. »

Le langage corporel et le ton employé sont aussi importants que la formulation de votre observation. Cette étape pose les bases d’un échange constructif et favorise l’ouverture chez l’autre.

2. Exprimer son ressenti

Une jeune femme ne connait pas encore la communication non violente

Il est fondamental de se connecter à ses émotions pour exprimer ce que l’on ressent au plus profond de soi. On utilise le « je » plutôt que le « tu » pour une meilleure compréhension mutuelle. Cela permet de se responsabiliser face à ses sentiments et de ne pas faire culpabiliser l’autre. Par conséquent, « Tu me mets en colère » pourrait devenir « J’éprouve de la frustration lorsque… » ou « Je suis stressé(e) quand… ».

On évitera les termes teintés de jugement comme « Je ne me sens pas respectée » ou « pas écoutée ». Votre interlocuteur pourrait se sentir blâmé et cela nuira automatiquement à l’empathie dont il aurait pu faire preuve à votre égard.

Élève tes mots, pas ta voix. C’est la pluie qui fait grandir les fleurs, pas le tonnerre.

Djalâl-ad-dîn-Rûmî, Le Mesnevi, 1490

3. Identifier ses besoins

Les conflits sont souvent causés par des besoins insatisfaits qui provoquent une impression d’inconfort et de frustration. Cela peut concerner l’amour, l’attention, l’autonomie, la confiance ou encore l’ordre par exemple. Les identifier permet de connaître la source du sentiment ressenti. 

Donc, si on récapitule depuis le début, avant on disait :
« Tu le fais exprès de mettre ta musique aussi fort ? Je rédige un article, tu m’empêches de me concentrer ! »
et maintenant, on dira :
« Je suis en train de rédiger un article et j’entends ta musique (observation). Je me sens stressé.e (ressenti) parce que je dois me concentrer (besoin) ». 

4. Formuler une demande concrète et réalisable

Maintenant que les bases d’une écoute active et bienveillante sont posées, on va pouvoir négocier une action concrète. La notion de négociation est indispensable et incontournable. Pour dire ce que l’on pense sans blesser, pas question de donner des ordres ou de menacer. Donc si la musique nous dérange pendant la rédaction d’un article, on peut tout à fait demander « Serait-il possible que tu portes des écouteurs ou que tu mettes le son sur pause le temps que je termine ? ». De cette manière, le dialogue est apaisé et il favorise la coopération pour trouver une solution. Merveilleux, n’est-ce pas ?

Plus qu’une manière de dire ce que l’on pense sans blesser l’autre, la CNV est surtout une invitation à se reconnecter à soi. Il est ardu d’observer une situation sans la juger parce que notre cerveau évalue ce qu’il perçoit de façon réflexe. Il est tout autant complexe d’identifier et exprimer ses besoins et sentiments pour formuler une demande concrète. Mais si déjà vous réussissez à prendre du recul et explorer ce qui se passe pour vous de façon honnête, vous aurez les clés pour entrer dans le monde fabuleux des relations apaisées. La communication doit être non violente avant tout pour vous et non pas pour autrui.
Et si vous ne brillez pas par votre compassion, respirez un grand coup et sortez la manette, SalbeT vous a déniché 4 jeux indés à essayer en 2024 !

Magneto Dramalibre avec câble prise jack indique les sources

Pour partager en un clic :

CamelCase

CamelCase

Malicieuse, AnneSo aime cacher des mots rares et des CamelCase dans ses articles, saurez-vous les retrouver ?

Un commentaire

  1. Merci Camel pour ce rappel ô combien nécessaire ! Je ne compte plus le nombre de fois où on peut assister à des disputes (eh ouais, c’est là qu’on a le plus de recul bien évidemment) et constater à quel point on ne s’écoute plus, on se blesse et on n’avance pas. Revenons à nous, à nos émotions et tentons de remettre la communication au cœur des disputes (inévitables). Pour reprendre Nathalie Boitel : « Moi, ce dont j’ai besoin, c’est que tu meures, voilà. » 🤣🤣🤣 (50eme degré, merci à la team 1er degré de ranger immédiatement son gun).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *