Insultes inclusives : l’art d’envoyer chier en épargnant les mamans

Bonne fête maman ! Cette année, je vais faire mieux que les fleurs. Je te fais une promesse solennelle : je vais tout faire pour arrêter d’envoyer chier les personnes détestables adorables qui croisent ma route, en insultant très fort leur maman. Terminé le fleuri « fils de pute » ! Adieu le « ta mère la pute » (aucune originalité, et merci pour les travailleuses du sexe qui mangent au passage) ! Aux oubliettes le « va BIEN niquer ta mère » (si satisfaisant) ! Mamounette, pour toi, rien que pour toi, je vais même chercher plus original que « fils de flûte » et « ta mère la tchoin » (ce qui veut dire… Fille de joie, en ivoirien). Môman, je le sais, tu le sais, j’aime bien trop les injures et les gros mots pour arrêter de les utiliser. Alors j’ai fait des recherches, et j’ai trouvé tout un tas d’insultes inclusives dont tu pourras aussi profiter.

Temps de lecture : 4 min

Les meilleures insultes inclusives : les injures fécales

Faisons plaisir à tonton Freud, ce grand ami de la gente féminine (sarcasme) et offrons-nous un retour au stade anal (pas sarcasme). Quoi de mieux qu’un joli « trou du cul » ou « trou de balle » bien placé ? Le « pauvre merde » a aussi fait ses preuves en toutes circonstances. Mais aujourd’hui, je dois avouer que mon petit péché mignon est incontestablement son cousin, le magnifique « sac à merde ». Écoute donc avec quelle violence délicieuse il s’envoie ! Sac à merde. Sac à merde ! Ah, j’en ai des frissons de plaisir.

Deux hommes sur une nacelle disent "le caca c'est délicieux".
Deux hommes sur une nacelle disent "le caca c'est délicieux"

Un petit nouveau dans le game des insultes, et il pourrait très vite s’imposer, le superbe « fécalome » fait son entrée depuis quelques mois sur les réseaux, on l’applaudit bien fort ! Qu’est-ce donc ? Je vais te l’expliquer en utilisant une métaphore. Connais-tu l’expression « j’ai la taupe qui tape au carreau » ? (Ami-es de la poésie, bienvenue). Bon, à présent, imagine un troupeau de taupes. Un très gros troupeau. Et qui a l’air de vouloir rester là où il est pour toujours. Voilà, tu as l’idée. Avoue que pour une insulte, c’est plutôt sympathique !

Enfin, n’oublions pas le très connu enfoiré-e, que je pensais être la version polie d’une insulte homophobe jusqu’à il y a peu. Et en fait, figure-toi qu’il s’agit d’une personne qui serait littéralement couverte d’excréments. La joie. Et n’oublions pas les « raclure de bidet » et « balai à chiottes » qui font leur retour triomphal dans la bouche des automobilistes en situation de stress (les Immortels de l’Académie Française en PLS : on les embrasse).

D’autres vulgarités sans victimes collatérales : florilège

Alors maman, parlons un peu des insultes que tu pourrais prendre le temps de dérouler, sur Facebook par exemple. « T’es pas le couteau le plus aiguisé du tiroir », sa variante mignonne « t’es pas la chips la plus croquante du paquet », ou même « t’es pas le menhir le plus aligné de Carnac ». Ton imagination sera la seule limite ! Mais si tu n’as pas envie d’innover, rassures-toi, tu pourras toujours compter sur les classiques « t’as pas inventé le fil à couper le beurre / la poudre / la machine à courber les bananes / l’eau chaude ». Ça fait toujours son petit effet.

Un homme s'apprête à se battre
On avait dit : « pas les mamans ».

Mes autres petites préférées, à utiliser comme des bonbons : utilise « branquignole » pour signifier de façon hautaine à la personne en face de toi qu’elle est bien malhabile. « Face d’angoisse », qui nous vient du suuud (toi aussi tu as un ver d’oreille quand tu lis ça ?), n’a pas besoin d’explications. Ce n’est pas très sympa de taper sur le physique, mais parfois on a juste besoin de se lâcher un bon coup, surtout quand on a à disposition une expression extraordinaire comme celle-là. Et je ne pense pas que Chimène Badi me contredira.

Nom de Dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d’enculé de ta mère. Vous voyez, c’est aussi jouissif que de se torcher le cul avec de la soie, j’adore ça.

Le Mérovingien dans Matrix Reloaded, qui n’aurait pas dû insulter les mamans.

Pour finir, quelques mentions honorables pour crapule, enflure, mariole, tocard-e, ordure, fond de benne, jus de compost, pourriture, voire carrément moisissure. Traiter quelqu’un qui t’a énervée de miasme fait clairement partie des petits plaisirs de la vie.

Les insultes sont un bon moyen d’évacuer la frustration et elles sont culturelles : il est hors de question de s’en débarrasser. Par contre, remettons en question nos usages de celles qui sont discriminantes et qui véhiculent des clichés sexistes, homophobes, validistes etc. Le français est une langue riche que nous pouvons faire évoluer comme bon nous semble. Oui, même quand nous avons envie de sortir des noms d’oiseau ! Alors, toi, c’est quoi ton insulte inclusive préférée ?

PS : Bonne fête à toutes les mamans, et pas qu’à la mienne !
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SalbeT

SalbeT

Elle est de type passionné : bande-dessinée, animaux, plantes, écologie, inclusivité, santé mentale, cosmologie, musique, féminisme, poterie… Mais son obsession, c'est de jouer aux jeux vidéo indés. Et d'en parler. Et d'écrire dessus. Et de bassiner son entourage avec la dernière pépite qu'elle a testée. En fait, ne la lancez pas sur la question.

7 commentaires

  1. L’article nous a bien fait rire moi et ma maman 😁, mention spéciale pour le fond de benne et le menhir de Carnac qui lui ont beaucoup plu 😂

  2. Un article qui change de l’apologie à la consommation faite pour ce genre d’occasion ! Perso, depuis que j’ai vu le film d’animation « Le Tableau », une de mes insultes préférées est : « c’est pas un tout peint » 😀

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